… C’est début des années 80 que je suis monté sur Paris,  j’ai quitté le Sud ! comme on dit chez nous. Les roses allaient fleurir place de la Bastille et de mon côté j’étais veilleur de nuit dans un hôtel proche du Palais Royal rue Montpensier. Le jour je courais les interviews et la nuit j’écrivais mes premiers articles. Le matin vers 5 heures, je laissais la réception à l’équipe de jour et remontais à pied jusque dans le 20ème arrondissement. A cette heure Paris murmurait et ses rues m’appartenaient. J’ai toujours gardé ce goût de cette solitude matinale au contact des travailleurs de l’aube que l’on y croise. Encore aujourd’hui, je partage mes journées entre le journal, l’écriture et le Jazz. Peut-être nous retrouverons-nous rue des Lombards en quartet pour un set libéré. Tiens ! c’est encore une histoire de rue.

… En France, nous avons une expression toute faite, une expression qui nous interpelle et nous dessine l’essentiel en quelques mots : le bonheur est au coin de la rue ! Je peux vous assurer que quand votre périmètre n’excède pas mille cinq cents mètres de circonférence et que vos mouvements sont chronométrés et limités, vous avez intérêt d’être un expert en bonheur !